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01/08/2008

Classement wikio d'août.

Revoici le classement wikio. Comme chaque mois, un mot des modémistes qui l'avouent :

3 Ma vie en Narcisse Progression +1

17 Christophe Ginisty Baisse -1

20 Corinne Lepage Progression +1

25 Hérésie Progression +5

26 MonPuteaux.com Baisse -1

33 jour-pour-jour Baisse -1

34 Des Jeunes libres de s'engager Progression +2

38 Farid Taha Progression +3

39 MIP au MoDem Progression +5

44 Le Petit Grognard Baisse -2

50 le blog d'Olivier Montbazet Baisse -1

66 Le blog de Hypos Progression +7

77 BGR : MoDem du Pays Basque (64) Baisse -5

79 Sébastien Pereira Progression +6

82 Connexion démocrate Progression +8

87 Barrejadis Baisse -10

88 Blog du démocrate Progression +10

90 Jérôme Charré Baisse -8

Voilà, je crois n'avoir oublié personne. 18 %, c'est presque un score !

Mon plaisir définitif est d'être vraiment tout contre Quitterie qui continue à remonter.

17:24 | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : blogs, wikio, modem, quitterie delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

29/07/2008

Quitterie Delmas parmi les premiers signataires d'"Ensemble pour Paris Démocrate".

Je signale que Quitterie Delmas figure parmi les premiers signataires du groupe Facebook "Ensemble pour un Paris Démocrate".

14:33 | Lien permanent | Commentaires (61) | Tags : modem, quitterie delmas, paris | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

28/07/2008

Je serai candidat à quelque chose dans le MoDem parisien.

Je déplore comme tout le monde que la préparation des élections internes du Mouvement Démocrate ait lieu au milieu de l'été. Il me semble que le calendrier retenu est préjudiciable au pluralisme et au débat.

Du reste, étant donné qu'il ne faudra pas moins de 552 candidats pour composer une liste pour le conseil départemental (368 titulaires et 184 suppléants), il est évident que, comme il n'y a eu que 676 votants à Paris lors du scrutin de janvier, il n'y aura pas deux listes pour cette instance, ce que je regrette également.

Enfin, j'ignore les intentions de Quitterie Delmas, mon sentiment est qu'elle ne sera pas candidate au vote parisien pour la présidence de 9 membres, se consacrant plutôt aux élections européennes, pour lesquelles je souhaite vivement qu'elle soit candidate.

Voici donc les choses telles qu'elles se présentent pour le moment, j'ignore à quel degré je serai candidat mais je n'ai aucun doute sur ce point. Du reste, n'ayant plus aucune autre responsabilité dans le MoDem, je pourrai être élu sans enfreindre le principe du non cumul des mandats internes. Un honneur supplémentaire.

08:10 | Lien permanent | Commentaires (10) | Tags : modem, paris, quitterie delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

24/07/2008

Quitterie Delmas a rejoint le réseau "Publicitairesvsécoblanchiment".

Le réseau Ning

publicitairesVSecoblanchiment

s'est constitué après la note cosignée par dix acteurs marquants de ce secteur, dont Quitterie Delmas, qui a logiquement rejoint le groupe aujourd'hui.

Outre un lien avec l'article, on trouve sur le site du groupe l'écho de cette tribune et le moyen de la commenter, de s'y associer, d'en prolonger l'effet.

L'écoblanchiment est l'un des fléaux qui menacent la sincérité à la fois de produits et de la communication commerciale, ce qui serait anodin s'il ne s'agissait des questions sensibles de l'environnement.

21/07/2008

Représentativité, diversité, proportionnelle, mandat unique : après Versailles les vrais combats de l'avenir.

La France a l'habitude des demi-mesures. La constitution de la Ve république, dès l'origine, sacrifia à cette manie en ménageant la chèvre présidentielle et le chou parlementaire.

Cependant, il y avait une logique en 1958 : le président, face à un parlement effervescent, parfaitement ingouvernable, incarnait la permanence de l'État et arbitrait entre les factions.

Cette logique a disparu assez vite, remplacée par une logique caporaliste. Et le quinquennat a parachevé l'effacement du parlement.

C'est donc officiellement pour rééquilibrer les pouvoirs et rendre du poids au parlement que la réforme des institutions a été faite.

Autant dire tout de suite que certains instruments parlementaires ont été introduits dans le nouveau texte, qui pourraient faire croire que des efforts réels ont été faits, mais ce n'est pas le cas : donner la maîtrise de l'ordre du jour à une assemblée qui est de la même couleur politique que le président revient à donner la maîtrise à la majorité, dont on sait qu'elle est constamment sous pression du président. C'est donc illusoire. C'est à peine une demi-mesure.

Je l'ai dit et je le répète : le quinquennat impose la séparation stricte des pouvoirs et l'élection de l'Assemblée Nationale à la proportionnelle intégrale. Tout autre système ne peut aboutir qu'à concentrer de plus en plus les pouvoirs entre les mains du président de la république, avec tous les inconvénients que chacun constate.

Sur le chemin de l'aboutissement que j'ai mentionné, le minimum serait d'améliorer la représentativité du parlement, et François Bayrou a eu grandement raison de réclamer la proportionnelle, il a eu grandement raison de refuser le texte tel qu'il était proposé. Et Quitterie Delmas trouve là un premier enracinement à son combat pour le mandat unique.

Oui, une fois de plus, avec elle, il faut regretter très fort que l'on n'ait pas pris l'occasion de cette réforme pour interdire le cumul des mandats.

C'est le sens très puissant de sa belle note d'aujourd'hui sur l'avenir.

16/07/2008

Un sourire de Bretagne.

Vu du jardin.

 

11:37 | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : vacances, bretagne, quitterie delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Opération modernisation = non-cumul des mandats : dernière ligne droite avant le congrès.

Dans quelques jours, les parlmentaires se réuniront en congrès au château de Versailles pour voter sur le projet dit de réforme des institutions. Il n'est plus guère temps de commenter ce texte que le sénat doit encore étudier une fois. On sait ses imperfections, les raideurs du pouvoir sur certains aspects décisifs, et surtout, son terrible silence sur la principale réforme qui aurait pu permettre d'accélérer le renouvellement des pratiques et des acteurs politiques : la prohibition du cumul des mandats.
 
Plus que jamais, je suis solidaire des initiatives prises par Quitterie Delmas.

09/07/2008

Modernisation = non cumul des mandats : l'obsédant silence des parlementaires.

En décidant de refuser de voter la réforme des institutions avant même la seconde lecture du texte par les deux assemblées, le Parti Socialiste a rejeté tout moyen d'agir sur le contenu de la réforme, il a baissé les bras. Il est vrai qu'en première lecture, la majorité ne l'a guère écouté et encore moins entendu. Cependant, cette abdication est regrettable : elle ôte leur dernier espoir à ceux qui ont souhaité que la réforme des institutions soit l'occasion d'améliorer notre république.
 
Il ne reste donc que les citoyens, vous et moi, et quelques figures montantes de la politique, en particulier notre excellente Quitterie Delmas, pour oser s'élever contre la véritable omerta qui est en train d'ensevelir la lutte contre le cumul des mandats dans une tombe de silence.
 
Le chantage scandaleux fait par les sénateurs de la majorité pour consentir à voter le projet auquel le président de la république tient par dessus tout (son discours institutionnel devant le congrès) a finalement eu raison de toute velléité de mettre fin à la gangrène du cumul. Les sénateurs, conseillers généraux, rois des comices agricoles et des arrangements entre amis, empereurs des concentrations de pouvoirs aux mains de systèmes immobiles de notables locaux, ne pouvaient tolérer que soit remis en cause ne fût-ce qu'à la marge un système qui les fait vivre et dont ils sont la clef de voûte.
 
À n'en pas douter, ils ont eu tort : en se raidissant, ils préparent leur chute future, en bloc. La nouvelle France, celle de la nouvelle génération qu'incarne si bien Quitterie, ne s'encombrera pas longtemps de vestiges en plomb d'une France sclérotique. On n'arrête pas la mer avec les doigts.

08/07/2008

Promouvoir le mandat unique au MoDem.

Quitterie Delmas annonce ce soir la prolongation de l'opération anti-cumul des mandats jusqu'au congrès qui se prononcera sur la réforme des institutions.
 
Je suppose qu'elle prépare une surprise et j'en suis solidaire même si, à l'heure où j'écris, j'ignore encore si j'y participerai in vivo.
 
En attendant, À FOND POUR LE MANDAT UNIQUE !
 
N'oublions pas la pétition de Werner Büchner :
 
 
Non cumul des mandats : Saisine de la Conférence Nationale du Modem
Recommandé par des Influenceurs

07/07/2008

Vacances

Prenez-vous des vacances ?
 
Je pars bientôt pour la Br... Breizh ma bro.
 
Kenavo.
 
 

11:09 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : hervé torchet, quitterie delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

05/07/2008

Le MoDem entre âge des cavernes et pluralisme.

Souvenons-nous de la joie que nous avons eue avec Quitterie Delmas en janvier dernier : enfin, le temps des candidatures uniques était révolu. Enfin, il y avait plusieurs listes, chacune avec sa vision, son identité, aux élections internes, fait inouï au temps de l'UDF telle que nous l'avons connue.
 
C'était une vraie satisfaction.
 
Hélas, où en sommes-nous ?
 
Peut-il y avoir un retour à l'âge des cavernes ? un retour au temps des motions uniques, des candidatures uniques ? Mais alors, il y a fort à parier que ces cavernes prendront un sens fort platonicien de théâtres d'ombres...
 
Il faut donc travailler à ce que le débat puisse se faire.
 
Pour cela, je ne suis pas certain que la hargne procédurière d'Éric Julliard soit la mieux inspirée. Un personnage qui est (dit-on) capable de menacer (sur e-soutiens) un autre militant de poursuites judiciaires parce que celui-ci a osé révéler ce que tout le monde murmure, qui est que le ténébreux correspondant anonyme qui vomit bile et pus sur Bayrou depuis un an sur e-soutiens n'est autre que Julliard lui-même, un tel personnage ne peut guère s'attirer la sympathie, d'autant moins d'ailleurs que l'argument avec lequel il le fait tient du plus haut ridicule : cette levée d'anonymat serait un traitement informatique au sens de la loi Informatique et Liberté... et pourquoi pas une diffamation ? Tout cela est ridicule.
 
Disons les choses franchement : le rejet de la motion Julliard pour des raisons de forme est absurde. À titre de comparaison, le Conseil d'État, lorsqu'il a à connaître de décisions dont les signatures sont un élément substantiel, ne rejette pas ces décisions, mais soumet leur validité à régularisation. Autrement dit : "dès que j'aurai connaissance des vraies signatures, je validerai".
 
Cette position intelligente aurait pu et dû inspirer le Comité de Conciliation et de Contrôle.
 
En temps normal, on dirait que l'erreur commise par cette autorité en se raidissant profite à son adversaire qu'elle victimise. Ce n'est cependant pas le cas cette fois-ci. Car il y a une erreur d'analyse profonde chez Julliard et ses amis : ils croient qu'existe un mécontentement refoulé des adhérents du MoDem. Ils croient se faire les porte-paroles d'une vox populi qui dit la vérité que les autres n'osent pas formuler, bon peuple écrasé par l'infâme tyrannie exercée par Bayrou.
 
C'est une erreur totale : ceux qui étaient mécontents l'ont su très vite, dès l'automne dernier et s'en sont allés depuis cette époque, ils ne s'intéressent plus guère à nos affaires. Et d'après ce que je lis sur le taux de réadhésions, ils étaient très minoritaires déjà. Rappelons-nous qu'en janvier, la liste Branaa, sur cette ligne, en Île de France, a fait 10 % des voix seulement.
 
Pour beaucoup d'adhérents, Bayrou a subi tant de manoeuvres dans le passé, qu'on ne doit pas se formaliser trop de ses façons de procéder à l'intérieur même du MoDem : un excès de formalisme finirait par bénéficier à Sarkozy. C'est ce que la majorité de ceux qui se tiennent informés pensent à mon avis, sans compter ceux qui suivent la vie interne avec une distraction pressée. Pour eux, tout ça n'est pas bien grave, il y a un consensus pro-Bayrou dans le MoDem et une conviction que la division réelle ne peut que lui nuire.
 
C'est d'ailleurs ce qu'il a dit lui-même lors du café démocrate auquel l'excellente Quitterie l'a invité à l'automne dernier : "quand tu montres tes divisions, tu es mort".
 
Nous revoilà donc au noeud du problème : le pluralisme.
 
Comment faire en sorte que le pluralisme ne soit pas la division ? Je crois que c'est en étant de bonne foi et que c'est ce qui a manqué aux récents épisodes, de part et d'autre : la bonne foi.
 
Mais il y a un aspect institutionnel aussi : les articles du règlement intérieur et des statuts qui prévoient la consultation des adhérents ne disent pas que plusieurs consultations connexes soient forcément exclusives les unes des autres. Autrement dit, les adhérents ont la faculté de voter à la fois pour la motion Bayrou et pour la motion Julliard si celle-ci est validée. C'est une lacune : il faudrait qu'il puisse y avoir une consultation où certaines motions soient en alternative, ce serait plus clair.
 
Enfin, je dois dire que je ne comprends pas que les Julliard boys n'aient pas rédigé leur motion sur le seul point de fond qui les différencie vraiment de Bayrou ces jours-ci : le règlement intérieur. Étant donné qu'ils ont bataillé ferme pour un règlement alternatif, jurant sur tous les dieux qu'ils étaient plus légitimes que Bayrou pour le rédiger, passer à autre chose comme du coq à l'âne ne peut que les exposer au qualificatif d'incohérents. De surcroît, ç'aurait été plus simple, premettant aux adhérents qui l'auraient souhaité de dire clairement "je désavoue Bayrou", ce que ne leur permet pas la motion Julliard qui noie le poisson.
 
Bonne foi, clarté, voilà donc deux exigences minimales pour nos adhérents, pour un fonctionnement de bonne qualité de notre mouvement.
 
J'ajoute par ailleurs que je vourais savoir qui est le dénommé Zauberman que Bayrou aurait fusillé en direct au Congrès et qui est si important que Quitterie m'en a alors parlé et d'autres après elle depuis.
 
Voilà, je crois avoir tout dit de ce que je pense : que le CCC et Bayrou pratiquent la clémence d'Auguste, qu'en face on choisisse la clarté constructive plutôt que la démolition en gros et en détail, et nos modémistes pourront enfin s'occuper de l'essentiel : la critique de la politique de la France par la droite inégalitaire.
 
Un vrai sujet. Enfin.

04/07/2008

Vu à l'Hôtel de Ville de Paris hier.

Hier après-midi, la mairie de Paris et les comités de soutien organisaient un moment de réjouissance devant l'Hôtel de Ville de Paris, à cinq heures. Je suis arrivé vers cinq heures et quart. Plusieurs centaines de personnes s'agglutinaient contre les grilles de l'Hôtel de Ville, adossées à une estrade qui portait plusieurs dizaines de caméras de télévision. Autant de médias que de public, mais un public recueilli et guilleret, à qui on tendait des cornets de papier contenant des confetti.
 
Tout à coup, Florence Aubenas apparut. Elle vint vers moi comme si elle me reconnaissait. J'ai peut-être bavardé avec elle à un moment ou l'autre, j'avoue que je ne me souvenais pas de ce lien. Ou bien elle m'a pris pour quelqu'un d'autre.
 
Quoiqu'il en soit, je l'interrogeai sur ce qui se déroulait, le podium des vedettes du jour qui s'organisait pour répondre aux questions des journalistes innombrables. Elle m'indiqua qu'on venait de la refouler à l'entrée de l'espace clos, "question de sécurité". C'est aberrant : un jour comme ça, là, on n'avait pas reconnu Florence Aubenas. Je m'avançai avec elle vers la grille, tentant d'attirer l'attention de quelqu'un. Mais juste devant nous, une jeune femme venait d'avoir un malaise et gisait au sol, le visage verdâtre, si bien que c'est plutôt nous qui avions l'attention captée.
 
Finalement, ce n'était pas trop grave, mais le problème Aubenas demeurait.
 
Elle eut une idée, sortit son téléphone portable et appela quelqu'un. Plusieurs minutes plus tard, je la vis, enfin, fouler le sol de l'espace réservé et rejoindre le podium où son arrivée coupa le discours de Delanoë.
 
Et presque aussitôt, j'aperçus Quitterie Delmas qui, d'un pas pressé, pénétrait elle aussi dans l'enclos et y était accueillie par l'un des jeunes du comité de soutien (celui que l'on nomme d'un nom de cinéma américain : Peter Lorre), puis elle se fondit dans le groupe des comités de soutien avec lequel elle avait passé la soirée de la veille.
 
Il y eut des discours après celui de Delanoë : on entendit le fort accent de l'ambassadeur de Colombie, celui plus discret de Marek Halter qui attira l'attention sur le sort du Franco-Israélien Schalit, prisonnier du Hamas (qu'il compara, d'une façon à mon avis excessive, mais c'est une autre histoire, aux FARC), celui de Jean-Michel Ribes, et d'autres encore.
 
Au bout d'un moment, Christine Boutin s'éclipsa.
 
Il restait des élus parisiens, revêtus de leurs écharpes, notamment les verts. Un peu plus tard, un militant vert fit une récupération assez pathétique en donnant l'adresse d'un site par ailleurs utile sur l'Agenda Vert ou quelque chose comme ça.
 
Une femme chanta des gospels, entrecoupés d'un "Imagine" (de Lennon) improvisé par un Colombien qui fit percer quelques gouttes de pluie, la pluie que Raphaël Mesrahi venait pourtant de repousser en renonçant lui-même à chanter.
 
Quitterie prit des photos de ses amis des comités de soutien avec leurs appareils, pour leurs archives personnelles, participa à tout, aida, s'intéressa à chacun, et je lisais la joie sur son visage.
 
Peu à peu, le podium se vidait. On invita le public à lancer ses confetti, qui envahirent l'air sous l'oeil ravi des caméras. Puis le parvis de l'Hôtel de Ville se clairsema, je pus embrasser Quitterie et faire un debriefing de l'horizon politique à court terme.
 
Et enfin, comme un vent violent se levait, chargé d'épais nuages gris foncés, je repris le chemin de l'ouest parisien, jusqu'au métro.
 
Je n'ai pas cru, pendant toutes ces années, que notre mobilisation était si utile qu'elle l'a été. Hier, ces quatre-vingt dix minutes ont au fond permis de marquer le coup : il faut lutter, ça vaut la peine, ça peut marcher. Une leçon de vie.

28/06/2008

Quitterie Delmas sur France Culture, sur les blogs politiques.

Séance de rattrapage pour ceux qui n'ont pas écouté France Culture mercredi soir : Quitterie est intervenue dans l'émission Minuit Dix, de France Culture, diffusée en direct de la République des Blogs. Pour dire la vérité, j'ai eu un peu de mal à l'ouvrir, car il faut le logiciel Real Player, du moins avec mon OS 10.4.

 
L'ensemble de l'émission, à l'occasion du deuxième anniversaire de la République, fait le point sur les blogs politiques, nature et utilité.
 

Quitterie s'exprime à partir de la 40e minute.

 

Elle commence par rendre hommage à Versac, organisateur de la République des Blogs, ce qui la conduit à se réjouir que les blogs soient un moyen de changer le monde.

 

Elle évoque plusieurs sujets d'actualité. "On peut enfin parler du fond", c'est une utilité de la République des Blogs : décloisonner les sensibilités politique.

 

Belle analyse de la nature d'Internet.

 

27/06/2008

J'assume.

Depuis plus d'un an, la droite décomplexée est au pouvoir. Décomplexée ? c'est donc qu'elle assume. Qu'elle assume quoi ? d'être de droite.
 
Diable !
 
De droite.
 
Voilà qui est vert, en effet. 
 
Mais non, ce que cette droite assume, ce n'est pas d'être de droite, c'est de s'en foutre de servir les puissants au détriment des faibles. Car il y a bien deux droites : la droite égalitaire et la droite inégalitaire. La première mitige sa ligne d'autorité d'une touche d'égalité, c'est plus convenable, et c'est ainsi que l'on parle de droite complexée, n'allant pas jusqu'au bout de sa droite.
 
Pour dire la vérité, décomplexée fait forcément référence à la période précédente, celle avec laquelle elle (la deuxième) se veut en rupture. Disons, en substance, tout ce qui a été fait depuis... depuis au moins 1945.
 
La vraie droite, celle de l'argent, n'aurait jamais voté ni les principes du Conseil National de la Résistance, ni la loi de 1948, ni la mixité des classes d'écoles, ni la légalisation de l'avortement, ni la majorité à 18 ans, ni les lois Scrivener et autres, ni a fortiori les droits des salariés dans l'entreprise, l'abolition de la peine de mort (pour les gueux), et, pour creuser encore, elle se tâte sur les congés payés et reviendrait bien sur le deuxième jour de repos hebdomadaire (la "semaine anglaise"), il ne lui déplairait pas de rendre le bas peuple à la férule sourcilleuse d'un clergé très séculier et punitif, bref, cette droite décomplexée, c'est tout simplement la Terreur blanche.
 
Passons. Cela, je n'assume pas. Je ne m'y vois pas.
 
Voici une vingtaine d'années, j'en ai déjà parlé, parmi les adhérents et cadres de feu le CDS, on débattait gravement pour savoir si l'on était, oui ou non, centriste. Cette querelle byzantine se prolongea avec l'accession de Bayrou à la direction d'abord de ce CDS, puis de feue l'UDF. Bayrou le disait et le répétait à chaque réunion où je l'ai vu de près - et il y en a eu un certain nombre par exemple pendant la campagne interne de feu le CDS, je me souviens de certains dîners où Bayrou parlait avec peu d'affabilité de Giscard et se souvenait à haute voix de Lecanuet (mort depuis peu), Bayrou  critiquait le tempérament altier et l'ambition aristocratique, qui faisaient de Giscard un homme d'un autre monde que Lecanuet et lui Bayrou, qui se plaçait dans le sillage du vieux chef des centristes de sa jeunesse et, bref ...- et toujours, lorsque quelqu'un employait, au cours d'une réunion, le mot "centriste", Bayrou tiquait. À la tribune, il le répétait : "Je n'aime pas le mot centriste, je préfère central".
 
Et finalement, je suis venu sur ses positions, j'ai trouvé qu'il avait raison sur ce point. Mais dans la période précédente, je voyais tous les petits notables du CDS qui se tortillaient comme des vers dès qu'on prononçait le mot centriste, alors qu'il me semblait qu'il fallait au contraire l'assumer, car il disait bien notre différence de nature d'avec la droite avec laquelle nous gouvernions hélas. Ils cherchaient mille autres mots pour se qualifier, qui permettaient de se continuer dans la mouvance du CDS, sans cependant fâcher quiconque autre, bref, c'était ridicule, hypocrite, et ça ne pouvait pas durer. Ca a pris fin.
 
On s'est mis à assumer l'indépendance dans un périmètre central. Progrès. J'ai bien assumé.
 
Seulement voilà : le curseur politique s'est déplacé et de nouveaux vides non centraux ont réclamé qu'on les occupât et seule la mouvance bayrouiste, in fine, s'est avérée capable de les combler. C'est un kaléidoscope avec des paillettes vertes, bleu pâle, oranges, roses, incolores, nacrées, irisées, se fondant et se mélangeant sans cesse. À ce kaléidoscope, comme d'ailleurs à la nature centrale, il a fallu une traduction politique. J'avais dit avant l'élection (assez longtemps avant, avant la création du MoDem, je crois) :
 
- Ces municipales seront un succès et nous aurons affirmé notre indépendance si nous sommes capables de faire élire des gens sur des listes à direction de droite et sur des listes à direction de gauche (comme bien entendu sur des listes non latéralisées, voire même, quel exploit, sur des listes à direction démocrate).
 
Je dois dire que cet objectif a été atteint, mais il a révélé certaines de nos faiblesses, auquel il faudra remédier. J'assume à la fois mon opinion initiale, la part d'erreur qu'elle comportait et ma modeste part du résultat, modeste lui aussi.
 
Seulement, je dois reconnaître que je ne peux pas assumer autant les municipales, trois mois après, que je le devrais : un événement s'est produit qui a fait que je ne m'y suis guère intéressé, mon investissement affectif n'y a pas été aussi entier que dans les scrutins précédents.
 
Il faut que je parle de Quitterie Delmas. Le fait qu'elle n'ait pas été candidate a incontestablement pesé sur mon implication dans l'élection. Sans elle, il manquait l'essentiel.
 
Je ne partage pas toutes ses utopies, elle ne donne pas la même traduction que moi à la défense des faibles, par exemple, nos références se côtoient parfois sans se rejoindre, et surtout, elle croit dur comme fer des choses que je ne crois plus possibles, elle veut des choses, elle les voit, elle tient ferme le cap, celui de ses amis altermondialistes, par exemple, elle se bat pour des vertus dont je suis fort désabusé, mais ce qu'elle dit, ce qu'elle veut, je le dis aussi, je le veux aussi, et peu à peu, je m'en imprègne, je l'assume. Et cela, je le répète puisque tout le monde le sait et que sans doute elle ne m'en tiendra pas rigueur, c'est parce que j'assume de l'aimer.

22:47 | Lien permanent | Commentaires (6) | Tags : politique, sarkozy, quitterie delmas | |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook

Faut-il renationaliser Total ?

Quitterie Delmas relaie aujourd'hui un bel article paru dans Courrier International qui se lance dans une rêverie sur Gandhi, l'attitude qu'il aurait devant la crise politique, financière, énergétique, mondiale actuelle.
 
En lisant (puis relisant) ce très joli texte, je me suis rappelé ce qu'Eva Joly disait le jour de la convention Europe : en Norvège, l'État touche 70 % des revenus du pétrole. De quoi financer bien des programmes sociaux pour cet État qui bénéficie des ressources du sous-sol de la Mer du Nord. Et si, dans le contexte actuel, une partie de la solution résidait dans le renationalisation de Total ? Transformer les profits de la spéculation mondiale en argent pour les faibles...
 
Bon, je sais, on va encore hurler, tant pis, on a bien le droit de rêver.
 
Quant à Quitterie, elle n'a plus à chercher : elle se demande qui pourrait incarner le Gandhi d'aujourd'hui, mais il me semble qu'elle en a le charisme, le talent d'écriture, la science communicante. Voilà pour qu'elle devienne réellement une "arme citoyenne". Pour changer le monde. En mieux.

L'ultime sacrifice.

Mon camarade Christophe Bertin, qui figurait en 14e position sur la liste de Quitterie Delmas pour l'élection des conseillers nationaux, a eu la bonne idée de m'inviter à l'anniversaire d'un mort : Canalweb.tv, une structure créée au temps des folies de Jean-Marie Messier, qui a englouti l'équivalent de 25 millions d'Euros, non pas pour rien, mais pour créer 5000 heures de programme sans modèle économique sérieux. De ce grand naufrage de l'une des chaloupes du Titanic Messier, il reste une kyrielle de personnages qui ne s'étaient pas vus depuis longtemps et qui se retrouvaient avec le bonheur de la nostalgie. Putain, dix ans.
 
J'étais légèrement grumeau au milieu de ces retrouvailles, mais me suis laissé emporter par le mouvement général. Et d'ailleurs, le spectacle était charmant, peuplé de jolies filles (que ce soit chez elle ou sur le web, la télé attire les jolies femmes), dans un endroit inattendu de moi : la Cantine, un local dédié aux choses d'Internet, vaguement bar si j'ai bien compris, passage des Panoramas, rue Montmartre dans le plus authentique quartier haussmannien de Paris.
 
Le début consistait en une longue table ronde dont le contenu sera bientôt disponible sur La Télé Libre, qui l'a entièrement filmé. John-Paul Lepers, un représentant de Daily Motion, le journaliste-présentateur Patrick Chêne, et d'autres, étaient venus débattre entre eux puis brièvement avec la salle pour savoir si oui ou non, Internet a changé la télévision.
 
C'était un peu leur projet, si j'ai bien compris, lorsqu'ils ont commencé voici dix ans : changer d'époque. Trop tôt, trop gros, mal équilibré. Ca n'a pas marché. Et maintenant ? que reste-t-il de l'utopie, à part peut-être, justement, la Télé Libre...?
 
Comme un symbole, c'est John-Paul Lepers qui s'est donc transformé en exécuteur sacrificiel pour répéter le rite d'une rubrique de Canalweb : Télé Trash. L'idée est simple comme bonjour : prendre un poste de télévision en état de marche, taper dessus BOM et le casser irrémédiablement. L'ennemi, c'est la télé.
 
Vêtu d'une combinaison et d'un masque protecteur, John-Paul a donc joué les exécuteurs et la télé a succombé dès le premier choc de la masse avec laquelle il la frappait sous l'oeil des caméras de la Télé Libre.
 
En marge de la conférence et du sacrifice, on buvait (un vin produit par un certain Jérôme Monod) et on grignotait, et puis les gens tombaient dans les bras les uns des autres.
 
Christophe m'a présenté à l'un de ses anciens complices qui, visiblement, n'a pas été le dernier à s'amuser à l'époque avec l'argent qui coulait en cascade sur leurs têtes.
 
Et quand Christophe a prononcé le nom de Quitterie Delmas, son ami a soudain eu des oreilles si grandes que j'ai cru qu'il allait marcher dessus. Il a voulu voir ma carte du MoDem que, par chance, j'avais sur moi. Il n'a pas manqué de me laisser sa carte de visite en partant, et pour cause : c'est un ardent contempteur du projet Hadopi, l'un de ceux qui sont persuadés que, soit qu'on le bloque, soit qu'on le vide, ce projet s'éteindra. Et j'ai regardé sa carte comme il me la tendait : elle porte les mots "El commandante - FON France" et son nom (Jean-Bernard Magescas) et, au revers, la devise en anglais "Share wifi at home, get free wifi everywhere else", qu'on pourrait traduire par "Partagez votre wifi chez vous, obtenez le wifi partout ailleurs".
 
J'ai déjà parlé ici de l'initiative FON que je trouve très utile.
 
Quoiqu'il en soit, Jean-Bernard Magescas est l'un des rares que j'ai vus ce soir qui continuent à travailler dans le domaine d'Internet. Une jeune femme s'occupe de la communication d'HEC, un homme fait du lobbying, d'autres sont ailleurs, Christophe qui dirigeait la communication de Canalweb dirige une autre communication, dans le domaine informatique. Il s'est d'ailleurs transformé lui-même en mitrailleuse de cartes de visites.
 
Enfin, par hasard sans doute, l'éditeur Laurent Laffont (patron des éditions Lattès) passait par le passage des Panoramas. J'ai fait sa connaissance voici quelques années par Anne Goscinny et Christophe a été "nègre" pour quelques-uns des livres de non-écrivains qu'il a publiés. Ce fut alors un moment franchement surréaliste entre nous trois, mais sympathique aussi.
 
Voilà, vous verrez tout ça si ça vous intéresse ou vous amuse, sur la Télé Libre. C'est curieux, d'être témoin de la nostalgie des autres.

24/06/2008

Quitterie Delmas est "supernaturelle" sur l'"écoblanchiment" dans "La Tribune".

Quitterie Delmas cosigne une excellente tribune disponible sur le site de "La Tribune".
 
En voici le début :
 
"Ces derniers mois, les consommateurs avertis ont appris un nouveau mot: écoblanchiment. Si on leur demande ce que signifie ce mot aux connotations délinquantes, ils expliquent qu'il s'agit de l'utilisation abusive d'arguments environnementaux pour vanter un produit ou une entreprise: un gros 4x4 polluant appelé - imaginons - "Biosphère", c'est de l'écoblanchiment. La profession publicitaire joue, sur cette question, une partie cruciale. Soit elle accepte sa responsabilité de jouer un rôle central dans la transformation des modes de vie, et pour cela elle doit refonder le "contrat de confiance relationnelle" qui la lie au consommateur. Soit, comme il y a quelques années avec la loi Evin, elle refuse d'assumer sa responsabilité sociale et on verra ses manoeuvres de retardement s'achever par un encadrement imposé et une image dégradée."
 
La suite

21/06/2008

Opération modernisation = non-cumul : j'ai signé la pétition.

Vous avez certainement déjà signé la pétition dont Werner Büchner assume la charge, comme Quitterie Delmas l'a suggéré aujourd'hui, mais si ce n'est pas encore fait, vous pouvez courir Signer ici ! 
 
Les explications sont sur le blog de Quitterie et celui de Werner, il fait bien trop chaud pour que je me fende d'une longue dissertation. C'est l'heure du farniente devant un bon film. Vous me conseillez quoi ? 

16/06/2008

Le renouvellement.

Bayrou l'avait promis l'an dernier, c'est un point où le discours de Quitterie Delmas avait marqué la thématique originelle du MoDem : le renouvellement des acteurs et des pratiques politiques, l'émergence d'une génération politique nouvelle. Et c'est sans doute l'aspect par lequel Bayrou a été le plus ponctuel, parfois par la nécessité du départ des anciens, parfois par l'énergie des nouveaux.
 
Oh, il reste bien des progrès à faire, notamment dans l'organigramme du MoDem qui reste à compléter.
 
Quitterie Delmas, dans l'opération MODERNISATION = NON CUMUL, qu'elle a lancée, a relancé à la fois la réflexion et l'intérêt sur les questions de gouvernance devant lesquelles la pseudo-réforme des institutions a drapé un rideau de fumée. Elle a aussi rappelé (et elle rappelle) que les dispositifs institutionnels sont souvent les plus efficaces pour faire bouger les choses, et que pour libérer des espaces aux initiatives nouvelles, il fallait libérer celles-ci d'inerties anciennes.
 
C'est bien vu.

15/06/2008

Quitterie Delmas dans le "Nouvel Obs", appelle à une "nuit du 4 août" contre le cumul des mandats.

Deux raisons d'acheter le "Nouvel Obs", cette semaine : un DVD de "The Hours", le film sur Virginia Woolf avec Nicole Kidman, et surtout, page 40, une tribune cosignée par notre Quitterie Delmas et Julien Bayou, une responsable politique et un citoyen : "Pas de modernisation sans cumul des mandats".
 
J'emprunte la transcription ici et on la trouve :
 

"Il y avait des raisons d'y croire. 2007-2008 : les programmes présidentiels, la commission Balladur, tous étaient d'accord, la modernisation de nos institutions impliquait le non-cumul des mandats. Un levier pour guérir notre démocratie malade et renouveler le personnel politique.

Juin 2008, en pleine loi de «modernisation», c'est l'omerta. «La France condamnée à l'immobilisme par ses corporatismes ?», entend-on... Le pire de ces corporatismes serait-il celui de la classe politique, incapable de se réformer elle-même ? Un par un, les chantres du non-cumul des mandats sont tombés, «oui, le système m'a vaincu», a avoué l'un des plus célèbres ex-défenseurs de la cause. Les professionnels de la politique ont confisqué le débat, trahissant leur parole donnée et stigmatisant la France, une nouvelle fois qualifiée d'«exception» parmi les démocraties européennes : 85% de cumulards en France, 16% en Italie, 10% en Allemagne, etc.

Depuis trop longtemps la France se prive de ses nouvelles énergies citoyennes et engagées. Qui s'invitent du coup au débat sur les institutions (www.nonaucumuldesmandats.org) . Au final, la classe politique a deux choix : creuser d'autant plus le fossé entre gouvernants et gouvernés, ou acter le passage des institutions au XXIe siècle en adoptant une fois pour toutes le principe du non-cumul des mandats. Ce n'est qu'au prix de cette nouvelle «nuit du 4Août des privilèges» que notre démocratie pourra réconcilier les Français et leurs institutions."

 

Ce sont des choses fortes et vraies, si l'on me permet ce commentaire. L'article est paru jeudi, quelques heures à peine après le décès d'Ali Menzel

(Il y a une photo de l'AFP, j'en mets une de mon stock à la place)

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